Je ne vais pas commencer par vous raconter des salades, les Starshooters au départ j'en prenais pas à tous les repas. Sais pas, les circonstances, les faits, ça s'explique pas ou plutôt si : les ai vus en première partie d'Iggy et le ratage était un rien gratiné, une aventure dont ils se souviennent d'ailleurs avec amertume. Et puis aussi leur image " halte-à-la-drogue-bonjour-le-lait-fraise ", c'était du cousu main, c'était pas l'humour qui leur manquait, non, le contraire , ça finissait par être une poilade à s'en tordre par terre et pour un groupe de rock on fait pas pire. Il ne faut pas que la dérision passe le stade du grand-guignol. Enfin, il y avait ce 45T qui n'avait pas d'autre mérite que celui de tourner en 45T. Remarquez, " Pin-up Blonde " est un bon titre, simplement il était mal foutu. Tout cela jusqu'au jour oùje me laissais glisser à l'oreille par un quidam de passage qu'à Lyon il se passait des trucs super point de vue rock et que tu vois mon pote les Starshooter ils se posent un peu là pour bousculer la tête, alors tu ferais mieux de faire un saut à la Chapelle des Lombards où qui passent. " Qu'ouis-je ? " fis-je, m'élançant dare-dare vers cette Chapelle que l'on disait des Lombards. Au milieu d'une foule de fidèles déjà rompus à leur cause je devais assister à un show cataclysmique, sans doute l'un des meilleurs qu'ils ont donnés. Du grand arts sans finesse, du rentre-dedans à la limite de l'indécence avec un Kent Hutchinson qui sautait de tous les côtés, hurlant dans son micro, assommant férocement les spectateurs incrédules qui se trouvaient à proximité de sa guitare (" il n'y a pas si longtemps, le Rock en France s'était encore Yes ou des trucs comme ça. Alors t'attrapes le complexe dans la mesure où tu joues d'un instrument, t'entends parler de ces mecs qui soi-disant font la " vraie " musique. T'es là, tu pose des questions, tu te dis le rock c'est fini. Alors j'ai essayé de sortir un peu du rock, d'écouter une autre musique et j'ai vraiment attrapé des boutons et des complexes parce que je n'y arrivais pas, c'était pas possible. Les mecs qui font cette musique ça fait quinze ans qu'ils jouent des gammes. C'était pas mon truc. Alors j'essayais de sortir des trucs comme ça à la guitare, des tchoum-poum-poum. Que dalle, je suis pas fait pour ça. Je le ressens vraiment comme une période noire ") ;
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Avec Phil Pressing qui cassait baguettes
sur baguettes, frappant indifféremment sur une batterie et les poutres
de bois qui l'entouraient (" je suis très peu musicien. Je
serais jamais un très bon batteur, sorti des 4 temps, je suis paumé,
c'est pas grave j'adore ça, les rythmes primaires et répétitifs,
hyper simples. Heureusement ça colle complètement avec ce qu'on
veut faire. Je peux jouer que du Starshooter avec Starshooter ")
; avec les deux autres Mickey et Gello, impassibles mais qui ne pensent pas
moins et s'entendent pour vous déraciner des morceaux qui se tiennent
pourtant superbement ( Mickey : "Je ne passe pas mes journées
à jouer de la basse. J'en joue quand on répète, et parfois
seul. J'aime ça faire seulement ça. On répète
le plus souvent possible pour trouver de nouveaux morceaux, faire des arrangements.
Faut pas s'arrêter de composer parce que le 33T est sorti. Mais c'est
bon aussi de se détacher parfois de Starshooter. " Gello :
"J'ai commencé à jouer à 14 piges et sérieusement
il y a deux ans. J'étais le public d'un groupe qui existait déjà
avec Kent et des autres, le guitariste était tellement mauvais que
Kent m'a appris des rudiments et j'ai appris à jouer.
J'écoutais beaucoup de trucs parce que mon frère "était
très branché et je rêvais d'être à la place
de certains guitaristes. Je crois qu'il y a une grande évolution depuis
un an au niveau des morceaux aussi. C'est plus sophistiqué maintenant
je crois. " Bref, ils étaient parfaits. Dès cet instant
je décidais que Starshooter serait mon trent-quatrième groupe
préféré. Ne leur restait qu'à grimper dans mon
hit-parade intime, ce à quoi ils s'essayèrent, avec efficacité
je dois dire, mais sans succès. Ma décision était prise
je tenais bon.
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Avec le temps, leurs concerts et le 33T,
j'ai compris plusieurs choses au sujet de ces garçons imprévisibles
et néanmoins fougueux. Ils sont un fameux groupe de scène doué
de la plus débordante énergie. Je crois qu'on peut ne pas aimer
Starshooter, trouver ça primaire, car mon dieu il est vrai que depuis
68 l'homme a marché sur la lune, mais une chose est sûre après
les avoir vus on ne peut plus voir le rock de la même façon (français),
sauf cas de surdité avancée. Le Rock'n'Roll Mops, le festival
de Lyon, l'Olympia et tout récemment le Rose Bonbon sont autant d'endroits
qui gardent les cicatrices de leur passage. Celui de l'Olympia en particulier
qui leur a valu le titillant sobriquet des Atillas du rock, car on prétend
que sous les mains de leur public les fauteuils ne repoussent jamais. J'ai
compris aussi que leur dérision était une manière de
provocation presque maladive qui sauf exception est bien menée. Lorsque
Kent dit au Rose Bonbon : " Puisque Jacques Brel est mort, nous allons
jouer un morceau de jacques Brel " et le groupe d'entamer "
le poinçonneur des lilas " ; lorsqu'au festival de Lyon il balance
" il n'y a pas de hiérarchie dans le rock'n roll "
parce que Nick Lowe voulait s'approprier leur heure de passage ; lorsqu'au
Rock'n roll Mops : " on est trop bons pour vous, on va vous faire
un rappel. Je suis sûr qu'il y a encore des gens pour acheter les disques
des Beatles en 78 " à l'Olympia : " Les fans de Bécaud
il y a vingt ans ont cassé plus de fauteuils que vous, alors allez-y
" Mais là on peut penser que c'était une erreur, on
incite pas les gens à ça, on les laisse faire d'eux-mêmes.
Kent s'en explique : " Dans les petites villes, le fait d'arriver
sur scène en courant, les mecs sont excités, ça leur
suffit, ils sont debout, ils dansent dès le départ. T'as rien
besoin de faire, les gars ont compris, le truc est enclenché. L'image
que j'ai toujours du public parisien c'est qu'il est blasé. Ils ont
trois concerts par semaine alors il faut en faire plus pour qu'ils réagissent.
Ils sont habitués à ce qu'on leur dise levez-vous, tapez dans
les mains, ils ne le font plus. Obligatoirement pour provoquer une réaction,
tu en dis plus, c'est classique, ça s'est fait de tout temps.
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Et moi je voyais ça comme ça, j'ai dis aux mecs cassez les fauteuils en espérant qu'ils se lèvent ou simplement qu'ils nous applaudissent, c'était déjà ça. Je ne pensais pas qu'ils me prendraient au pied de la lettre. Bon quand j'ai vu qu'ils avaient cassé les fauteuils, j'étais super heureux mais c'est pas le but. Alors c'est vrai qu'en fin de compte ça peut faire provocation gratuite. A Lyon j'ai dit au mecs d'aller tuer les babas du fond, bon ben ils l'ont pas fait (rires), c'est le même système. Les babas ont réagi, ils ont balancé des tomates, des trucs comme ça. C'est comme " get baque ", bon si tu veux au départ les Beatles c'est le truc qui m'a jamais plu. Mais je finis par les découvrir maintenant parce qu'à force d'en parler il fallait bien que je sache ce qu'ils ont fait. A la limite c'est super ce qu'ils ont fait à leur époque, les Beatles, c'est ce qu'on en faits qui me fait chier. En 78 les Beatles ça n'a plus rien à voir, qu'on les brandisse encore aujourd'hui, qu'on en ait fait une institution dans un milieu comme le rock alors que sa fonction est justement de détruire les institutions c'est une aberration quoi et c'est ça qu'on attaque en fait, pas eux. " Puisque nous le tenons, demandons au jeune Kent comment il a choisi son pseudonyme " c'est une marque de pneus et de cigarettes qui me plaisaient bien, c'est vachement important pour moi le pseudonyme au niveau symbolique parce que le nom ça fait référence au père, alors me faire appeler Kent Hutchinson ça me rassure, c'est moi qui l'ai choisi, ça m'appartient. " Dans le groupe, Kent c'est un peu la tête, je dirai pas pensante mais quelque chose d'approchant. Le mec a des idées, plein, partout. Il sait les traduire en BD qui lui rapportent quelque menue monnaie et puis c'est lui qui écrit les textes même s'ils sont soumis à l'approbation générale. C'est aussi lui qui parle au public sur scène et si parfois ça tombe dans le boy-scoutisme c'est dans la forme parce les idées sont toujours bonnes. Lui manque juste une pointe de maturité pour que ça colle. Je crois que c'est lui qui a l'idée la plus juste de ce que doit être un groupe et de ce que Starshooter peut être. Phil quant à lui a une vision de Starshooter à peu près comme ça :
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" Starshooter marche si bien parce que chaque type a son rôle complètement défini. A mon avis, il y a Kent, l'artiste typique qui sans structure se casserait la gueule, continuellement créatif. Il y a moi qui suis son ami de toujours, toujours ensemble, je ramasse les idées qu'il balance tout le temps et les concrétise, je les mets sur un plan plus pratique. Gello c'est le technicien, qui vit que par sa guitare, qui travaille son manche continuellement, c'est le styliste du groupe. Mickey qui tient tout à fait le rôle du bassiste. Il joue bien, il a ses idées dans son coin, il est content de la situation, suit tout à fait ce qu'on fait, ne contredit pas. Il a un rôle vachement modérateur, de tampon entre tout le monde. Et il y a Gilles ( le manager ) qui récupère tout ça pour le concrétiser financièrement. C'est une organisation, on lui dit on veut faire ça, il dit ça coûte tant, c'est possible, c'est pas possible. Et le sixième qui est la sonorisation. S'il y a un maillon qui casse, tout tombe. Starshooter sans l'un de nous c'est pas possible, surtout au niveau des musiciens, ça ne pourrait pas exister. Je ne dis pas que si Starshooter se séparait je me suiciderais mais ça n'aurait plus rien à voir. " Phil c'est le mec le plus prétentieux qui soit, il le reconnaît lui même, il en est fier c'est vous dire. Sa sur déclare même que déjà tout petit il arrêtait pas de m'embêter et sur les photos familiales à cinq ans il avait déjà la tête qui dépassait de l'objectif. Phil c'est le mec qui lorsqu'on lui demande comment il voit l'avenir du groupe répond sans sourciller : " D'abord conquérir le marché français, se placer dans les vingt vedettes françaises, c'est le premier but. Comme les radios françaises aiment pas remettre en question ce qu'elles ont déclenché, elles ont une valeur sûre, elles la gardent. Ensuite s'attaquer à l'Angleterre, il va falloir calculer avec tout ce que ça doit poser comme difficultés. J' ai des idées la dessus et peut-être conquérir le marché mondial mais sans illusions ", alors là attendez le plus beau, il ajoute : " En sachant que ça doit prendre quatre ou cinq ans. " C'est pas joli ça, le Phil il doute de rien, tout est dans sa tête , ça gamberge dur, il se voit déjà au Madiçon Squouare Gardan. Moi je l'imagine très bien le soir dans son lit, pensant à l'avenir du groupe et à ce qu'il va dire au journaliste qui va l'interviewer le lendemain.
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Mickey & Gello
Mickey et Gello c'est différent. Ils sont dans leur truc et ils se posent pas des questions à n'en plus finir. Ils ont tous les deux quelque chose de vraiment attachant, une sorte de timidité mêlée de pudeur, qui ne s'ouvre qu'avec le temps. Le rêve, ils sont en train de le vivre, vite, vite, vite et ça suffit à leur plaisir. Le rock, la scène, les disques et l'éclaterie, Starshooter comme pour les deux autres ça représente tous et même plus, et leur principale pré-occupation c'est la musique. Ce sont les mecs les plus nature qui soient.
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A toi Mickey : " Starshooter c'est un but, une motivation. Je fais ce qui me plaît, ce dont j'ai envie. C'est aussi ce qu'il y a autour, c'est assez extraordinaire les gens qu'il y a autour et ce que peu de personnes connaissent en fait. Ca représente aussi la scène, chaque concert est différent, chaque ville, c'est extraordinaire comme truc. Chaque fois c'est autre chose. Je ne me fais pas l'impression d'être différent mais simplement de vivre des sensations différentes, découvrir quelque chose de nouveau " Gello, à son tour : " Starshooter ça représente pour moi quatre copains , on s'aime bien, on fait un truc ensemble comme ça. Pas de problème. Et puis ça se démarque complètement de la vie de con qu'on pourrait mener. C'est le rêve. Ca ne me donne pas l'impression d'être différent mais je crois que ça me permet de mieux me réaliser. Je m'imagine difficilement maintenant faisant autre chose. Je n'ai aucune vision de l'avenir mais j'aimerai bien continuer à faire de la musique. Starshooter c'est un ensemble de choses c'est une vie depuis quatre ou cinq ans, un véhicule que j'ai pris assez tôt au sérieux. On a toujours été ambitieux et contrairement à d'autres mecs on n'a pas baissé les bras. Dès qu'on a débuté on a voulu arriver à quelque chose. Starshooter ça a toujours été sérieux pour nous. " Il est vrai que ces jeunes gens se sont minutieusement organisés dès le départ. Ils ont formé le groupe vers l'âge de treize ans. " C'est pas possible parce qu'à 14 ans tu ne peux pas travailler donc tu n'as pas de fric, c'est vraiment dingue, t'attendes avec impatience les anniversaires pour avoir des sous et t'acheter du matériel. Dès qu'on a pu bosser on l'a fait à l'âge de 16 ans durant les vacances scolaires pour acheter les instruments. Phil a été renvoyé en seconde alors il a appris la bijouterie et il a commencé à toucher des ronds. C'était le premier à avoir sa batterie, à avoir ci, à avoir ça. On achetait les instruments d'occase et on les revendait plus chers, des trucs comme ça quoi. Mais on a mis du temps avant d'avoir de bons instruments. C'est vraiment quand on a travaillé qu'on les a eus. Gilles nous aidait déjà, il s'occupait du matériel, nous fabriquait des amplis. " Et puis il font une association pour mettre des ronds de côté afin d'acheter du matériel.
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Chaque mois ils donnent tout leur argent, environ 400F chacun, signent des papiers du style " je soussigné " . Peu à peu le matériel se monte, c'est alors qu'ils créent une société, ils fabriquent des T.shirts. " les T. shirts ne nous rapportent rien sauf lorsque Pathé nous en commande 200 d'un coup, ça fait un petit bénéfice. Mais c'était surtout une très bonne pub pour Starshooter . Après le slogan " Starshooter c'est de la merde " imprimé sur les T. shirts, les pubs et les affiches, qu'est-ce que tu voulais qu'un journaliste dise ? Il peut plus critiquer, il va dire quoi ? C'est très mauvais ? Nous on lui répond mais non c'est pas très mauvais, c'est de la merde et on lui envoie un T. shirt. C'est toujours pareil quand tu insistes lourdement sur un truc ça devient très fort, c'est un ça Starshooter. Si on va en Angleterre, c'est ce qu'on va faire, on va y aller en tant que Français en affirmant l'identité Française. Non pas comme certains groupes Français qui se sont plantés à chercher l'identité anglaise. On sera même presque obligé de caricaturer le côté français, peut-être même du bleu, du blanc, du rouge, pour grossir et taper dans la brèche, être reconnu en tant que tel. " Et puis ils signent un contrat avec pathé Marconni. " On faisait la première partie d'Higelin à Grenoble, c'était un grand truc, au moins 3000 personnes. Et là, Paf, il y a eu Constantin ( Constantin est réputé pour être le type qui signe le plus vite des cinq côtés de l'hexagone). Je ne sais pas ce qu'il a pensé au départ mais quand il nous a vu, il a dit " je signe ". Ca fait trop, ça fait producteur et tout, on n'en revenant pas d'autant qu'il avait pas de cigare. Peut-être qu'il aimait pas du tout au départ, je ne sais pas. " Avec l'avance que leur accorde Pathé Marconni à la signature du contrat, ils achètent une sono (sans rien garder pour eux personnellement) qu'ils louent à n'importe qui ( même Frédéric F.) L'argent de la location leur permet de rembourser l'avance, le cercle est bientôt fermé. Sûr, ils ne gagnent pas encore d'argent, on ne touche les royalties qu'au bout d'un an, quant au droits d'auteurs c'est du kif. Restent les concerts qui leur rapportent un peu d'argent. " A une époque on avait du mal à tourner. On pouvait le faire façon T.E.E., c'est à dire 500F par concert et coucher dans le foin.
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Ca c'est ridicule, c'est pas la peine d'entretenir quelque chose qui mine le musicien. Dès le début on a demandé 3000F, c'est un chiffre raisonnable. Il y en a d'autres qui demandent 1200F et qui sont fiers de tourner toute l'année. Mais c'est pas du tout le but d'un groupe de rock. Le but c'est de faire de bons concerts, pas le plus possible. Alors ça, il faut supprimer parce que les organisateurs se sont habitués à la galère, ils sont tout contents, tu joues sous une bâche, tu bouffes entre copains et pour l'hôtel tu te démerdes entre copains. Alors non, je ne suis pas d'accord, les musiciens il faut quand même les respecter si tu veux qu'ils fassent un bon concert. Faut bien les nourrir, bien les loger. D'ailleurs si tu demandes un minimum de 3000F on te prend au sérieux, c'est ça qui est important auprès d'un organisateur. Il te respecte, c'est vachement important, le gars il a investi du fric pratiquement, alors il se dit : "faut que je fasse gaffe, que ce soit bien fait ", autrement il va perdre du fric. Et tout le monde s'y retrouve, le public comme le groupe. Sinon 1200F il en a rien à battre, il est sûr pratiquement de rentrer dans ses frais " Depuis que " Betsy Party " est monté à la première place du hit-parade, Starshooter demande 6500F, tout compris, les faux frais étant à leur charge. Alors les Shooter ne roulent pas pour autant sur l'or, ils vivent plus au moins chez les uns et les autres, des amis, leurs nanas et en dernier recours s'ils n'ont plus d'argent et que le ventre gémit ils vont chez leurs parents. Starshooter, c'est l'exemple même de l'évolution du rock français depuis un an. Avant on n'imaginant pas un tel groupe avec un contrat dans une maison de disques, un 33T, un 45T classé à la radio, des articles dans toute la presse, quotidien, hebdo, magazines pour jeunes. La brèche est ouverte, ils en sont la preuve, d'autres vont suivre. On souffle un peu.
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" Eh les Starchauté, dites-nous
un peu pour terminer, vous et les nanas, hum ?
- Kent, 21 Ans : " Les nanas c'est devenu une dynamique mais j'ai
eu une période avec les nanas où c'était pas du tout
ça, au contraire c'était très chiant. C'est marrant,
j'ai toujours cassé avec les nanas à cause de la musique. Quand
j'étais adolescent, j'étais plutôt romantique. Moi les
flirts je trouvais ça plutôt un peu bête et puis je voyais
ça plus loin. Evidemment on tombait sur des nanas comme toutes les
gamines de 14 ans et elles avaient bien raison. Elles sortent deux mois avec
un mec et puis elles changent ou elles sortent avec plusieurs mecs à
la fois. Mais moi je voyais pas du tout ça comme ça. Alors là
vraiment j'étais bloqué. "
- Phil 20 ans : " moi je passe d'une nana à l'autre. Au niveau
des nanas ça va mieux maintenant qu'on nous connaît, ça
a résolu bien des choses. Chaque soir tu peux repartir avec quatre
ou cinq nanas.. C'est sur des trucs bêtes comme ça que tu te
rends compte que Starshooter commence à marcher AH ! AH ! AH !
hein ?... euh quoi ? ... fallait pas que je dise ça
Hein ? "
- Gello, 21 ans : " moi j'aime les filles qui me foutent la paix.
"
- Mickey 19 ans : " C'est pas pour la télé vot'truc
?
Je réponds pas . "
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